jeudi 13 mars 2008

la tribu Carratu

La fin du mois de Février a été mouvementée avec l'arrivée de .... la tribu Carratu! D'abord Flo l'intrépide qui est venue squatter Peter Pan et se faire une semaine de Kite-surf sur la plage de sable blanc de Santa Maria. Elle a donc débarqué un beau soir, le sac à dos rempli de bouteilles de pinard, de matos bateau (genre cliquets de winch, girouette etc...), de fromages puants et de bouquins... merci Maman Noël! Et après avoir fait chavirer le coeur de la moitié des hommes de Palmeira (pourtant je vous jure, elle a pas montré ses ...), elle s'est lancée courageusement dans l'apprentissage du kite: sur les conseils d'un moniteur à tomber par terre, elle a apprivoisé le cerf volant, puis la planche, et a pu se faire qqs petits bord en fin de semaine (et oui c'est toujours pareil, c'est quand ça devient interessant qu'il faut arrêter...).
Bref elle était toute heureuse et toute bronzée quand les parents ont débarqué. Bon ok ils nous ont laissées tranquilles enter soeurs pendant une semaine, mais après ils ont pas pu résister: leurs deux filles au Cap Vert sur le bateau du barbu, il fallait qu'ils viennent mettre leur nez!
Du coup nous sommes partis tous les quatre pour 4 jours de randonnée sur l'île de Santa Antao, à l'extrême Nord Ouest de l'archipel... ouf le capitaine était enfin tranquille, et il en a profité pour se faire une tentative de pêche au thon en partant avec son pote Zic au sud de l'île sur Peter Pan. Mais ces coquins de thons n'étaient toujours pas au RDV.... n'était-ce pas plutot une excuse pour se faire une petite virée à la voile entre mecs? Mezzo mezzo à mon avis....
Quant à nous, même pas une heure d'avion et nous voilà sur les petites routes (pavées!) de montagne, pour finalement arriver dans une vallée verdoyante plantée de bananiers, choux, ignames, et bien sur la fameuse canne à sucre.. whou, tant de verdure, ça dépayse!
Et alors là, mise en jambe: pour arriver à notre auberge, il faut se taper ¼ d'heure de montée plutôt raide..... Pour nous remonter le moral, l'aubergiste nous attendait avec un petit punch de sa fabrication (entendons nous bien: dans le punch ici, y'a pas de jus de fruit!). Ensuite on a passé deux jours à marcher dans tous les sens, au plus grand bonheur de nos yeux...et de nos molets! Et puis retour à Sal où Flo devait reprendre son avion... les parents sont restés encore 2 jours, petite excursion à la saline de Pedra de Lume et parties de contrées, et eux aussi s'en sont allés.
Voilou voilou, depuis les choses ont repris leur cours normal à Palmeira: Pierre à la pêche, moi à mes cours et à la lessive (grrr), la routine quoi... du coup rien de très spécial ne survenant, rien de très spécial à écrire. Pourtant, il y en a eu, des rebondissements.... mais tellement que c'était difficile à mettre par écrit. En résumé, la question était: « to stay or not to stay » ? On reste ici ou on s'en va? Dans l'immédiat, notre situation financière ne nous permettait pas de continuer à gambader gaiement dans la nature, donc la question était réglée: on reste ici bosser. Oui mais après? Après, le Pierrot s'était lancé dans un projet de construction de barque pour emmener des touristes à la pêche: devis, création d'entrepris avec associés, engagements financiers sur 5ans.... C'est vrai que l'île est en plein développement touristique et que les activités nautiques, c'est un super créno ici. Mais au moment de faire les papiers pour la demande de résidence moi j'ai fait: stooooop!!! Trop de poussière, trop de vent, pas assez d'arbres et franchement pas grand chose à faire pour moi ici, coincée sur le bateau au mouillage, lui-même isolé sur une île au milieu de l'Atlantique... je me sentais vraiment pas! Mais le Pierrot il a dit: « attends-ten-ten, si tu pars ben.... moi aussi! ». !!!
Du coup: on est bientôt de retour! Moi en avion début Mai pour passer mes exams (y'a pas le choix), Pierre en bateau (y'a toujours pas le choix). Du coup il va se manger une remontée Cap-Vert _ Açores en solo, ça risque d'être sport mais il voulait de la mer: en voilà! Et puis si tout se passe bien, il va retrouver son pote Dom aux Açores en Juin, ils vont pouvoir se tomber un bon petit cubi de rouge et se tirer la bourre sur le retour, Dom (allias figue) sur sa cagette, Pedro (allias figue aussi) sur Peter Pan, qui aura interêt à se souvenir de son premier nom pour l'occasion!
Gare à vous: les pirates arrivent!

jeudi 24 janvier 2008

et moi et moi et moi...

alors voila, puisqu'on me le réclame, ceci est un message purement narcissique: moi à la plage, moi au boulot (et oui les vernis ça s´abime...), moi euh... le soir (je vous jure c'est pas moi qui ais tout bu!).
Au retour de San Nicolao, on a eu la bonne surprise de voir que nos copains de Kanatao avaient débarqué à Palmeira... et comme un bonheur narrive jamais seul, ils etaient accompagnés d'un autre bateau breton, les Talabao, avec qui on a vite sympatisé, ainsi que Cristal, qu'on avait rencontré aux Canaries! Du coup les photos sur la plage sont un petit aperçu des dimanches grillades-baignades-foot-diabolo-volley qui sont devenus noter petit rituel de fin de semaine... Avec les filles, on s'est organisé des après midi peinture (sur papier et T-shirt, rien que pour nous pendant que les petits -et les plus grands qui se lèvent tôt le matin...- font dodo) et des fins d'après midi jeux pour enfants qui ont attiré la moitié des minots de Palmeira: super vivant, créatif et chaleureux!
Snif snif les Talabao sont partis (on a quand même réussi a les retenir 2 semaines de plus que prévu), mais on se reverra, le monde de la mer finalement c'est petit... Et on continue dans la foulée à passer super moments sur la plage, sur la terre, sur les bateaux ou dans l'eau...

à bientot pour la (vraie) suite du blog....

Céline on the beach

mardi 8 janvier 2008

Palmeira, Palmeira...

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Alors voila, on est toujours a Palmeira, sur l'île de Sal au Cap Vert....et on n'est pas prêts de bouger! Et oui, ceci est un scoop pour beaucoup d'entre vous: pas de traversée de l'Atlantique cette année...! (désolés Dom pour le rendez-vous manqué aux Açores...) Rassurez-vous: c'est pas qu'on aime plus la mer, ni qu'on s'est complètement ramollis, ni que le bateau n'est pas prêt... c'est juste qu'on avait le choix entre deux options: soit speeder comme des malades, zapper la casamance (le coin de Sénégal qu'on a le plus envie de connaître), et dépenser jusqu'au dernier sou, soit profiter vraiment des escales, connaître la vie ici au lieu de faire un passage éclair, et renflouer un peu la caisse de bord... on a choisi la deuxième! D'autant plus que je dois être rentrée en France au mois de Mai pour passer mes exams à Paris... Pour les non-marins, sachez qu'il y a des périodes assez précises pour traverser l'Atlantique, sans quoi le vent est soit inexistant (et à la rame on n'est pas vraiment assez entrainés...), soit super violents (et on n'est pas non plus suicidaires...)... Donc: dans le sens Sénégal (ou cap Vert) vers l'Amérique du Sud, c'est... maintenant ou dans un mois ou deux maxi. Dans l'autre sens, ça se complique: il faut traverser fin Mai, avant c'est pas bon, après c'est... la période des cyclones (chouette...). Donc il aurait fallu que je traverse l'Atlantique en bateau maintenant, puis en avion début Mai, puis dans l'autre sens en avion fin Mai, puis direct dans l'autre sens sur Peter Pan... truc de fou! Par ailleurs le capitaine ne se "sacrifie" pas vraiment, puisqu'il réalise un rêve vieux de 15 ans: passer un petit bout de vie dans son "deuxième chez lui" (c'est lui qui le dit), sur l'île de Sal.


Bref voila, on est bien d'accord tous les deux, on le prend cool, on profite de Zic, de sa famille, des autres amis Cap Verdiens et de nos "voisins" de mouillage espagnols super sympas (qui sont ici depuis deux ans... comme quoi y'a pire que nous), et de la vie ici: sans voitures, dans un village de pêcheurs coloré aux rues pavées, où il y a des petites épiceries (qui font aussi bar et bureau de tabac) à chaque quoi de rue, où les enfants jouent au ballon et vont chercher de l'eau entre deux demi-journées d'école, et où les chiens gentils ne pensent pas à mordre mais qu'à n....., et où tout le monde se connaît et se salue avec un grand sourire et le pouce levé ("tout cool?" "tou do bon?" "tout dret?" "tranquille?")... bref atmosphère paisible et chaleureuse. On garde notre petit rythme pêche-boulot le matin, repos-activités diverses l'après midi, et on commence à être célèbres, Pierre par le boulot, et moi parce que j'ai peint des fresques à la "casa do pescador" où on a fêté Noël... du coup on m'appèle "pintadora", ou "Céli", du nom de la fille à qui est dédiée une chanson d'amour qui passe en boucle ici. Pierre bien sûr c'est "Pedro", ça y est on a nos surnoms (à Palmeira tout le monde en a): on s'est vite habitués aux gens d'ici, et réciproquement...


Après on fera un petit tour sur les autres îles du Cap Vert et puis au Sénégal d'où je (on?) prendrai l'avion en Mai. La suite...on verra!
Pour l'instant on a déjà fait une escapade sur l'île de San Nicolao, où on a passé la fin de l'année dans la famille de Philo, la femme de Zic. San Nicolao est plus verte que Sal (qui est essentiellement réputée pour sa longue plage de sable blanc de Santa Maria, spot de planche à voile et de Kite-surf). Sur San Nicolao on cultive des bananes, des goyaves, des patates douces et de la canne à sucre qui ne sert pas du tout à faire du sucre mais... du "grog", le tord boyaux local qui se consomme à toutes les sauces (pur, punch, ou moit'-moit': la "cortada"). On en a bien sur ramené qqs litres... On a été reçus comme des rois par la maman de Philo qui a régalé Pierre avec sa "gachupa", un espèce de bloubiboulga à base de haricots secs (je comprendrai jamais la passion de mon homme pour tous les plats à base de fayots...), et entre soirée grillades chez le frère de Philo, escursion dans la montagne et jour de l'an épique, on n'a pas vu le temps passer... Par contre, le retour au près nous a vite fait déchanter: 22 heures avec 25 noeuds de vent dans le nez, le bateau qui tape, les seaux d'eau dans la tête, la fille de Zic qui vomit et sa femme qui prie Jésus Marie et tous les Saints du ciel pour pas mourir maintenant, c'était folklo! Et pour couronner le tout, l'ami Zic ayant coincé un bout dans le panneau arrière en rangeant le moteur de l'annexe (ça partait d'une bonne intention, c'était pour nous aider...), on a sérieusement pris l'eau! Alarmée par le floc floc permanent et le fait mystérieux que malgré mes efforts pour éponger, il y avait toujours comme une petite marre au niveau des planchers, je regarde dans la soute à voile et là: la piscine! Le matelas de la cabine arrière? Une grosse éponge pleine d'eau de mer! Chouette... ça faisait longtemps qu'on avait pas écoppé, puis rincé à l'eau douce les trois quarts du bateau en guise de repos après la nav'... mais bon ça y est, tout est rentré dans l'ordre, et on se dit que non non, l'année 2008 ne sera pas entièrement comme ça...


Voila nos dernières aventures, vous savez tout, alors n'hésitez pas à envoyer aussi de vos nouvelles... Malgré tous les côtés agréables de la vie ici, vous nous manquez tous très fort (spéciale mention pour mes copines, Béré, Ivy, Moana, Steffi et toutes les autres... j'ai beau apprécier la gentillesse des cap-verdiennes, on n'a pas vraiment le même délire et on peut dire que personne ne vous remplace....je pense à vous très fort malgré mon silence radio de ce dernier mois -Ivy...-). Quant à la famille il va de soi qu'un Noël sans vous c'est quand même pas pareil, mais bon on peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre... (d'ailleurs Floflo, mon cadeau! mon cadeau! Dépêche toi de venir nous faire un coucou avec en prime une tablette de chocolat et un fromage bien coulant....) Mais sur cette déclaration d'amour et ces réclamations, j'arrête là mon roman... on vous embrasse tous très fort et à bientot!

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lundi 31 décembre 2007

lundi 24 décembre 2007

spécial message de Noel

coucou tout le monde!

Petit message special Natal, toujours en direct de Palmeira, au Cap Vert.... ici c'est Noël au chaud (quoi que, petit vent frais ce soir...), y'a lumières accrochées aux lampadaires, des étoiles partout, des couronnes sur les portes et des sapins dans les maisons, et dans quelques heures fiesta ...alors on espère que vous aussi, vous fêtez Noel comme il se doit, devant une dinde, une bûche, ou quoi qu'il en soit une bonne bouteille de pinard! Bref, JOYEUX NOEL A TOUT LE MONDE, on pense à vous tous depuis notre petite île.... , spécial bisou au petit Jesus de la famille, super Flo qui a quelque peu perturbé le repas de Noel il y a....30 ans tout rond!

vendredi 7 décembre 2007

des Canaries au cap Vert...

ça y est nous revoila sur la terre ferme, dispos et frais pour vous envoyer la suite de notre periple... Alors où en étions nous... Après Arreicife, on a bougé pour la petite île (déserte) de Lobos, toujours dans l'archipel des Canaries (au Nord de Fuerteventura). On avait prévu de passer qqs jours en compagnie de nos potes de Kana Tao (vous savez, ceux qui vont chercher des couches en annexe..), et en mouillant en face du petit lagon, on s'est dit que ça s'annonçait plutôt bien.... mais très vite un vent à décorner un boeuf s'est levé: des rafales à 45 noeuds nous interdisaient de quitter le bateau sous risque de le retrouver dans les rochers, et nous ont foutu l'annexe cul par dessus tête (dixit le capitaine), faisant prendre un petit bain d'eau de mer au moteur qui n'a pas vraiment apprécié...(rassurez vous on était pas à bord) Donc adieu parties de pêche et bains dans le lagon, et c'est là qu'on se dit: vive les copains! Echange de zic et de guides de navigation sur l'ordi contre cours de boulange, le tout agrémenté de soirées contrée mémorables: manquait que le pastaga! Bref décidément, d'après le peu de connaissance qu'on en a, les bretons, ils sont sympas!
Et puis une petite accalmie nous en laissant l'occasion, on a repris la mer pour le Cabo Verde... mais le 3ème jour, coup de pétole: les voiles claquent et on avance à 0,05 noeuds...rrrhaaa!!! Après s' être excités qqs heures et le capitaine ayant fumé une demi douzaine de paquets de clopes, on (pour ne pas dire je) finit par prendre la plus sage des decisions: tout affaler, dormir, et faire des crêpes...coool! Mais bon quand même àu bout de 24h d'arrêt complet, Poseidon a fini par se reveiller: et hop 30noeuds de vent, et on est arrivés au Cap vert à fond la caisse! Au final on s'est fait 4 jours de nav gastronomique (pain maison, poisson, crêpes salées et sucrées, petits plats en tout genre...), et 2 jours à 180 milles par jour à manger des nouilles chinoises deshydratées entre 2 efforts pour dormir un peu...
Et puis c'est l'arrivée sur l'île de Sal: dès qu'on met un pied à terre tous les capverdiens regardent Pierre d'un air bizarrre... "ami d'Zic?", finit par oser l'un d'eux. "Oui oui, c'est bien moi, Pierrot, mais...tu serais pas Naty?" Et voila, "ça part de là"! On va chercher le fameux Zic qui rapplique boire un coup, et le lendemain RDV 7h du mat pour partir à la pêche! Depuis ça arrête pas, le Pierrot est à fond, il se transforme en homme poisson (véridique, il a même des écailles sur les jambes...). Moi j'en profite pour bosser mes cours, et quand les pêchous rentrent vers midi, je choisi mes poissons préférés pour le repas...elle est pas belle la vie? Bref ici l'ambiance est cool et décontractée, peu à peu on fait la connaissance de tout le village, dont les 5 enfants de Zic qui délirent sur mes cheveux blonds et meurent d'envie de venir visiter notre "yacht" (le papa il est pas trop d'accord, les plus grands ok mais les petits risquent de mettre un sacré waï...affaire à suivre...). Voila voila, en tout cas on s'ennuie pas, d'autant plus qu'on a quand même un peu de boulot entre les cours, les corvées d'eau, le nettoyage des dégats du vent de sable et les petites réparations du bateau... bref on risque de rester ici un ptit bout de temps...
bientot plus de photos pour vous montrer à quoi ressemblent Palmeira et ses habitants, en attendant un enorme bisou a tout le monde!

mercredi 21 novembre 2007

Canarias

Eh oui Gabi l'omniscient le savait déjà, nous sommes aux Canaries depuis bientôt 2 semaines, après un grand bord sous spi depuis Essaouira (15 noeuds de vitesse quand on a le vent dans le dos, on s'en aperçoit même pas... comme sur des roulettes...)
Et on a atterri à Graciosa, petite île située au nord de Lanzarote, et qui porte bien son nom.
Ici l'eau du port est limpide, les baracudas et les dorades y narguent le capitaine (eh oui Graciosa est une réserve naturelle, on imaginerait bien ces jolis poissons dans notre assiette, mais voilà, pas le droit d'y toucher...), les bars ont les pieds dans le sable (le goudron ici connaît pas, internet non plus d'ailleurs), et les moyens de transport locaux sont le vélo, quelques Land Rover et... la brouette! Le tout à un rythme hyper cool, comme vous pouvez l'imaginer...
Alors même si Graciosa, comme les autres îles canariennes, est un caillou pelé in ze middle of nowere, elle ne manque pas de charme avec ses longues plages de sable blanc qui s'étirent au pied des volcans et ses petits vieux assis sur un banc à regarder passer le temps, coiffés du chapeau de paille local (indescriptible, et on a quand même pas osé les prendre en photo)...
Bref on devait rester 3 jours, on a "tanqué" une semaine, d'autant plus qu'on a fait la connaissance de pas mal de gens sympas.
Et puis on a repris la mer pour une mini nav jusqu'à Arrecife, côte est de Lanzarote (soit dit en passant, départ groupé, on les a tous enfumés... et quand on a sorti le spi, en 10 min on les voyait plus..... peuchèèères!).
Et là on s'est mis en quête d'un... d'un...? chapeau? rapala? écrou de 8 en inox? eh bien non, d'un ordinateur portable! Car malgré les apparences, je suis une jeune fille sérieuse, j'ai du boulot, moi! Donc la technologie a envahi Peter Pan (clavier et interfaces en espagnol, c'est un peu sport mais ça le fait...) et bientot nous créerons ce blog en sirotant une mousse à la terrasse d'un bar à wi fi!
Voilou voilou, on met les voiles demain direction l'île de Lobos, toujours aux Canaries, où nous retrouverons nos potes David et Catherine ainsi qu'Eric, leur bout de chou de 2 ans (eh oui y'a des fous qui se font des missions en annexe pour aller chopper des couches...), et après un stop aussi rapide que possible (...) en route pour le Cabo Verde!

lundi 5 novembre 2007

Dernières escales avant les Canaries, Safi et Essaouira

Nous voilà vers la fin de notre périple marocain (et je me suis toujours pas fait le hammam dont j'aurais bien besoin...) avant notre départ pour les Canaries, les longues nav', les îles....le bonheur du capitaine quoi!!

Après Casablanca nous avons fait une petite escale à Safi, qui était une des premières villes importatrices de sardines il y a encore quelques années, et dont l'essentiel de l'économie repose aujourd'hui sur une grosse usine de on sait plus trop quoi (et il vaut mieux pas, c'est genre "acide phosphorique" ou quelque chose comme ça)
Dommage pour le paysage et ...tant mieux pour nous! Parce que sinon, avec sa jolie petite médina, ses remparts portugais donnant sur l'océan et sa colline aux potiers, Safi aurait été envahie de touristes....

Alors que là les gamins étonnés de voir des étrangers nous disent "bonjour bonjour" à tous les coins de rue.
C'est un plaisir de discuter avec les gens au port, dans la rue, et, au top de l'hospitalité, avec notre ami Mhammed du cyber café du coin, qui nous invite à manger un succulent couscous et passer un moment à discuter avec lui dès son retour de la mosquée (le vendredi est un jour particulièrement sacré pour les musulmans).
Au loin, on entendait la musique d'un mariage, et lorsque les musiciens ont semblé tout près de nous, on est sortis dans la rue juste à temps pour admirer la mariée, sur sa chaise à porteurs, qui sortait de chez le coiffeur suivie de son cortège....magique! Merci pour tout Mhammed!

Safi est aussi réputée pour ses poteries et ses céramiques, dont certaines ornent la mosquée Hassan II (ça c'est pour voir ceux qui ont suivi le message précédent et ceux qui sont largués genre: "mais de quoi ils parlent?").
Sur la colline aux potiers, on a pu admirer tout le travail de préparation de l'argile, de tournage et de décoration dans les ateliers, et on a bien regretté d'être en bateau et de pas pouvoir ramener quelques pièces dont les motifs, particulièrement originaux, étaient vraiment admirables (ça fait rêver hein? eh ben non, pas de plat à tajine en cadeau, trop fragile et...trop lourd!).

Et puis départ pour la fameuse Essaouira, qui s'avère à la hauteur de sa réputation: les remparts sur lesquels a été tourné "Othello" d'Orson Welles, la plage de sable fin longue de 10 km et l'île de Mogador qui leur fait face offrent un paysage féerique...
On peut même trouver quelques crottes de dromadaires et leurs auteurs, qui se reposent tranquillement.... à côté de chevaux et de quads! Car oui, c'est le seul problème d'Essaouira: son succès. Donc les marocains trimbalent le touriste par tous les moyens imaginables, c'est de bonne guerre, il en faut pour tous les goûts...

Mais heureusement, on est quand même hors saison, et on peut se faire notre petite balade au bord de l'eau en toute quiétude, en s'arrêtant juste pour regarder les matchs de foot improvisés par les locaux....

La journée se passe à flâner dans les boutiques d'artisans, tisserans, bijoutiers et marqueteurs tous aussi accueillants les uns que les autres dès qu'on s'éloigne un peu des boutiques du centre. Et pour le repas on a le choix entre la formule "locale" (on achète son poisson ou sa viande et ses légumes sur le marché et, pour quelques dirhams, on nous les grille au feu de bois), les fameux couscous ou les tajines, ou de la cuisine de tout horizons. Et question décor, même diversité, ça va des petites tables dans la rue aux jardins luxueux... parfois dur dur de choisir....

Demain s'achève notre périple marocain (je partirai pas sans mon hammam!), départ vers de nouvelles aventures...
d'ici là, bisous à tous, donnez-nous des news, rassurez-vous nous aussi on se les pèle grave la nuit, chaussettes couette et tutti quanti!
et puis prévenez Loïc Peron qu'il a qu'à bien se tenir: on arriiiiiiive!!!!



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vendredi 2 novembre 2007

Mohamedia et Casablanca

Voilà quelques photos de Mohamedia et Casablanca.
La première est une jolie petite ville bien tranquille, la deuxième, comme toutes les grandes villes d'Afrique et d'ailleurs, regorge de trafic intense et anarchique, de poussière et de détritus....
Heureusement, grâce aux bons plans de Béré (hi hi!) on a quand même pu admirer la magnifique Mosquée Hassan II (pour info à ceux qui sont aussi incultes que nous le roi actuel est son fils Mohammed VI), et déambuler dans les ruelles sinueuses et pleines d'échoppes de la Médina.
Là on comprend ce que le mot "souk" signifie: littéralement c'est le marché, dans la pratique c'est la débrouille, le bazard, les étalages de dattes, les petites boutiques à pain, les morceaux de barbaque, et les marchands d'eau qui se faufilent avec leurs carioles au milieu de tout ça....

Après cette petite escale on a repris la mer: petite nav bien agréable, désolés pas de records de vitesse cette fois-ci, mais par contre la visite de dauphins par dizaines!! En tous cas il était temps qu'on arrive, le capitaine étant en panne de tabac, il voulait me fumer mon estragon, et comme moi pas d'accord, il a fini par s'en rouler une petite au thé "twinings english breakfast"!!!! (beurk)

Et nous voilà à Safi, finies les marinas, on est à couple d'un chalutier, en plein coeur du port de pêche... ça sent le poisson mais c'est vivant et authentique!!
En tous cas les marocains sont souriants et accueillants, et d'après le gardien du bateau d'à côté, "ils sont pas pareils ceux qui reviennent de France, qu'est-ce que vous leur faites là-bas?" (!!!)
Et puis ils ont le sens de l'humour, et ils nous branchent tous sur les amours malheureuses de Nicolas (ça les fait bien marrer et nous on se dit qu'il en rate pas une).

Ce soir départ pour Essaouira, on attend avec impatience cette escale dans une ville dont tout le monde nous vante le charme, et puis ce sera le moment de quitter le continent pour les îles canaries...












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lundi 29 octobre 2007

Morocco

Ca y est, nous voilà enfin au Maroc.... je dis enfin parce qu'à partir du moment où on a décidé de mettre les voiles... le vent s'est mis à souffler furieusement dans le mauvais sens! On est donc restés coincés là 3 jours, forcés et contraints de boire des coups avec les potes qu'on s'est fait au port (Casimir le polonais qui boit plus, sa femme Claudine et leur fils Charlie, qui a découvert avec émerveillement la "bato box" de Moana, ainsi qu'Arnaud, le baba-punk-teufeur des mers -si si, ça existe!).
Et un matin, à 6h du mat, on a dit "ça suffit, si on veut pouvoir décoler un jour, c'est très tôt le matin avant que le vent se lève!" et go, on était partis! Les copains ont du être surpris de voir notre place vide en se levant parce qu'à force de répéter que le lendemain on partait, personne ne nous prenait plus au sérieux...
Et il s'est avéré qu'on a bien fait, parce que grâce à un bon p'tit courant (4 noeuds!) qui nous poussait dans le dos, on est arrivés à Tanger en quelques heures!!
Là ça y est, c'est l'Afrique du nord, les bateaux de pêcheurs partout dans le port, une medina labyrinthique pleine d'échoppes d'épices, de babouches, de djellabas, de poulets, fruits et légumes, bijoux et 1000 autres trésors... Malheureusement le soir l'ambiance est un peu plus "glauque"....comme le dit James "this is a men's world"... pas une fatma à l'horizon, je me sentais un peu seule, je m'accrochais au bras du Pierrot, on voulait se faire un petit resto et finalement on est retournés au bateau grignoter le fromage de chèvre et le pain arabe qu'on avait acheté l'après midi!
La marina étant en plus relativement chère, on a mis les voiles dès le lendemain, et j'ai même pas eu le temps de faire des emplettes dans la medina...snif snif...mais je compte bien me rattraper bientôt!
L'alizée nous pousse gentiment jusqu'à Mohamedia, environ 30 km au nord de Casablanca (dont le port est inaccessible aux voiliers). Super accueil des mariniers, "soyez les bienvenus, les douches chaudes c'est par là, reposez-vous bien", etc etc... et puis c'est le défilé administratif!!! Tu en veux du képi, en voilà! Alors d'abord la police, qui nous demande tout un tas de chose, et puis ensuite l'émigration, qui nous redemande les mêmes choses et se contorsionne dans l'espoir de découvrir 3 ou 4 clandestins cachés dans le fin fond d'une cabine ou dans la glacière (il est deçu le monsieur... ) Mais c'est pas fini, on nous annonce la douane (qui finalement ne viendra pas), et puis quand même il fallait qu'un représentant de la capitainerie s'incruste aussi à boire un coup ("heu...vous auriez pas un p'tit cadeau par hasard?"). Bref sur le coup il nous ont un peu pris le chou, mais ça y est on s'y est fait, et ce matin on a patiemment attendu 20 min qu'on veuille bien nous rendre nos passeports pour pouvoir sortir du port faire un tour, en discutant avec le responsable en chef de la barrière sur fond de musique orientale....

Enfin voilà, le périple suit son cours, les gens ici sont quand même vachement plus détendus qu'à Tanger, on a pu se faire un petit resto et un thé à la menthe (pas encore de Tajine, ici c'est poisson frit ou friture de poisson), et puis on s'est mis en quête d'un cyber où ça fait super plaisir de lire vos petits commentaires! Donc un spécial coucou à Moana la mangeuse de chocolat, à super Flo, à Diogène (bonne fin de périple chez les mangeurs de pasta), à Mister and Missis Chaufour, vous inquiétez pas on ferme bien les hublots (!) et pour l'instant à défaut de photo du bateau on a mis l'équipage (on est-t-y pas beau dans nos petits cirés jaune canari?), à Figuolin (prêt pour l'aller-retour les Açores sans escale et sans assistance?), à ma poulette (allez maronne pas, on n'y peut rien si t'es pas assez rapide et que quand t'arrives qqpart, on est déjà partis....), à Gérard (don't worry, on fait bien gaffe à nous...), au mystérieux capitaine crochet (mais qui se cache derrière ce judicieux pseudo???), et aussi à ma p'tite maman qui n'a pas fait de commentaire cette fois-ci (snif), ainsi qu'à Fabienne et Gaby et Marie qui ne savent pas comment on fait pour envoyer des commentaires (une âme charitable aurait-elle la gentillesse de leur expliquer comment on fait?). Bref de gros bisous à tout le monde, y compris ceux qui nous lisent sans ajouter de commentaires.... et à bientôt pour la suite du voyage !!!.....

lundi 22 octobre 2007

Départ pour Casablanca

Ca y est, notre escale à Ceuta se termine... dommage car oui, la ville a plein de bons côtés, c'est pas comme dans les journaux (ces vilains qui ont tendance à ne voir toujours QUE le négatif)... D'abord, il y a l'architecture, les remparts antiques qui ceignent la ville, les façades style espagnol, et côté moderne des fontaines délirantes à jets multidirectionnels qui marchent avec de la musique et des statues en bronze à tous les coins de rue... Les parcs et les jardins c'est palmiers, mandariniers, lauriers roses, bananiers et oiseaux du paradis...
Ensuite, il y a l'ambiance tranquille, les gens se baladent, papotent au coin des fontaines, c'est une ville vivante où cohabitent les "fatmas" voilées en djellaba et les espagnoles hyper branchées, style baskets puma assorties au sac et lunettes de soleil panoramiques.... et il faut voir comment ces dernières font la fête de la bière, à 3h de l'après midi sur fond de musique de feria (groupe en "live" SVP) dans un bar à tapas branché! si j'y arrive, je vous enverrai la petite vidéo que j'ai faite de ce moment incroyable!
Et puis enfin il y a la mer de tous les côtés, la longue plage qui s'étire le long de la ville, les bateaux de pêcheurs qui fournissent le poisson à tous les petits restos (on comprend rien au "plat du jour" à pas cher, on prend au hasard, et on se retrouve avec des petits rougets et une bonne bière bien fraîche...hummm!!)
Bon, et le bateau dans tout ca? Eh bien il profite d'être bien tranquille dans la "marina hercules" pour se refaire une beauté.... en fait c'est carrément un lifting total de la cabine arrière qui avait tendance à moisir sérieusement (certaines équipières en ont d'ailleurs fait les frais...). Donc on vide tout, on cherche la fuite, on y voit rien, y'a de la moquette imbibée d'eau de mer, on arrache tout, on ponce, on stratifie (résine, gel coat et tutti quanti), et on finit par une belle couche de peinture beige....ouf! Mais quand il faut il faut, voilà une bonne chose de faite!
Et nous sommes donc fin prêts pour le départ vers le Maroc, Casablanca (si certaines ont des bons plans, qu'elles n'hésitent pas à les communiquer..), puis Safi et Essaouira. Vivement les tagines et le hammam! On vous envoie des news de là bas...

samedi 20 octobre 2007

Enfin la mer comme on l'aime!

Heureusement, si les meilleures choses ont une fin, les pires aussi! (ah oui j'avais oublié de vous dire: chaque soir, il pleut à verses, sinon c'était pas rigolo, pas assez humide...). Bref comme le dit le fameux dicton, après la pluie, le beau temps: on se retrouve dans un mouillage parfait sous le cap de la Nao, à Moraira, où nous passons une bonne nuit réparatrice. Le lendemain un beau soleil se lève, avec un petit vent idéal qui nous pousse gentiment vers le sud... ah enfin le spi, la bronzette, et même la petite dorade juste de la taille du four pour le dîner...hummmm!!!!
En quelques jours, après une petite escale à Almeria, nous voilà à Gibraltar, aux portes de l'Atlantique! Aucune marina ne veut de nous à Gibraltar? Qu'à cela ne tienne, on traverse le détroit et nous voilà débarqués à Ceuta, étrange ville qui mêle passé et modernité, banière espagnole et continent nord africain, ce qui donne un joyeux mélange de population, complètement hétéroclite...
Et puis la ville de Ceuta se situe sur une petite langue de terre qui dépasse du Maroc, on dirait un îlot entouré de mer,....bientôt de nouvelles photos de Ceuta!